Itinéraire Vieux-Lyon et Fourvière : visiter le cœur historique de Lyon

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Le Vieux-Lyon et la colline de Fourvière, c’est plus de 2 000 ans d’histoire. Un vrai bond dans le passé du temps des Romains à la Renaissance italienne. C’est aussi l’un des quartiers les plus touristiques de la capitale des Trois Gaules. Et, pour découvrir tous ses secrets, suivez-moi à travers les ruelles, les pavés et les traboules. Je vous partage mon itinéraire Vieux-Lyon et Fourvière. En bonus, vous explorerez des trésors méconnus, même des Lyonnais et Lyonnais ! Enfilez vos meilleures chaussures, ça commence à maintenant…

Au programme :

Circuit de visite pour découvrir le Vieux-Lyon et Fourvière

Cet itinéraire dans le Vieux-Lyon et sur la Colline de Fourvière commence une ascension. Les plus sportifs peuvent grimper jusqu’à l’entrée de Lugdunum. Sinon, il vous suffit de prendre le funiculaire F1 (direction Saint-Just) à la station Vieux-Lyon et descendre à l’arrêt Minimes.

Lugdunum, musée et théâtres romains

Remontons le temps… Un temps où les Romains dominaient tout le bassin méditerranéen. Les premières interventions militaires romaines datent de 125 avant notre ère. Peu à peu, ces derniers remontent le couloir rhodanien. Les Ségusiaves, le peuple celte installé à Lyon (enfin ce qui deviendra Lyon…), échangent commercialement avec Rome. En 120, les Romains créent une colonie aux portes de Lyon : Vienne. Mais, ce n’est qu’en 43 que Lugdunum est fondé par Lucius Munatius Plantus : les premiers habitants sont des citoyens romains, anciens vétérans de la Guerre des Gaules menée par Jules César entre 58 et 52

Première étape de l’itinéraire Vieux-Lyon et Fourvière, Lugdunum est à la fois un site archéologique et un musée qui retrace l’histoire de Lyon des premiers occupants à l’émergence du christianisme en Gaule. Œuvre de Bernard Zehrfuss, ce dernier est inauguré en 1975 et se distingue par la structure en béton qui se fond dans le paysage. Le musée et le site dialoguent harmonieusement ensemble grâce à ses 2 grands hublots qui permettent d’admirer les théâtres depuis l’intérieur du bâtiment. Le musée possède l’une des plus belles et plus riches collections archéologiques de France. 

Pour les familles, pensez à récupérer le livret jeu à l’accueil. C’est un chouette support d’activités autour des collections gallo-romaines. Bonus : il y a une recette romaine à tester de retour à la maison. D’autres ressources pédagogiques sont disponibles en ligne sur le site Internet.

Avant ou après la visite du musée, vous pouvez flâner sur le site archéologique :

  • le théâtre : bâti vers 15 avant notre ère, il est l’un des plus anciens de Gaule. Adossé à la colline, il fait 180 mères de diamètre et pouvait accueillir environ 10 000 spectateurs. Ses gradins étaient de pierre et de bois. Les notables s’installaient en bas dans l’orchestra ; les places les moins chères étaient en haut. Il fut dégagé en 1933
  • l’odéon : construit vers 100 de notre ère, il est dédié aux spectacles musicaux. De son couvrement en marbre (gradins compris), il ne reste que ceux de l’orchestra. Il pouvait accueillir 3 000 personnes

Longtemps, ce site archéologique fut considéré comme les vestiges de l’amphithéâtre dans lequel eurent lieu en 177 le martyr de Sainte Blandine et Saint Pothin. Vers le IIIe siècle, ils ne servent plus et deviennent des carrières comme les autres grands bâtiments romains. Par exemple, les pierres du forum (situé au niveau de la basilique de Fourvière) sont réutilisés pour les soubassements de la cathédrale Saint-Jean et la basilique Saint-Martin-d’Ainay. L’arrêt de leur utilisation est lié à la christianisation qui n’était pas favorable à ce type d’activités. Longtemps, ce site archéologique fut considéré comme les vestiges de l’amphithéâtre dans lequel eurent lieu en 177 le martyr de Sainte Blandine et Saint Pothin. 

Vestiges de l’aqueduc du Gier

Sans pour autant être aussi impressionnant que le Pont du Gard, les vestiges de l’aqueduc du Gier sont visibles un peu partout sur la colline de Fourvière. Comme, partout dans les colonies romaines, l’eau est importante dans la vie quotidienne. Sur le site de Lugdunum, vous pouvez observer :

  • des petits canaux voûtés qui servaient à répartir l’eau dans la cité (au pied du théâtre)
  • les citernes qui recueillaient l’eau de l’aqueduc du Gier. Chaque citerne avait 2 étages et pouvait contenir 1 500 m3

Une fois en haut du site, empruntez l’allée Lucius Munatius Plancus. Vous allez passer devant l’ancien couvert de la Visitation construit en 1854 par Pierre-Marie Bossan (l’architecture de la basilique de Fourvière). C’est l’une de ses premières œuvres à Lyon. Cette allée donne sur la rue Roger Radisson. Tournez à gauche pour découvrir l’un des vestiges aériens de l’aqueduc du Gier. Même si ce décrochement n’a aussi exceptionnel que sa volée d’arches à Chaponost, il rappelle que ces ouvrages s’adaptaient à l’urbanisme. 

Basilique de Fourvière

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Retournez sur vos pas et poursuivez cet itinéraire à travers le Vieux-Lyon et la colline en direction de la basilique de Fourvière : la rue Roger Radisson débouche sur l’esplanade de la basilique.

La basilique est construite sur l’ancien forum romain, cœur religieux, juridique, civique et économique de la cité romaine. Au cours du Moyen Âge, le site devient un sanctuaire dédié à Marie où est édifiée une petite chapelle en 1168. En 1643, alors que la peste sévit dans la région, les échevins (plus ou moins l’équivalent des conseillers municipaux aujourd’hui) font le vœu de faire un pèlerinage annuel si l’épidémie cesse. Chaque 8 septembre, date de la nativité de Marie, ce pèlerinage est encore respecté…

Le 8 septembre 1852 doit avoir lieu l’inauguration du nouveau clocher de la basilique. Ce dernier doit être surmonté d’une statue dorée. Malheureusement, de fortes pluies inondent l’atelier du fondeur. Les festivités sont reportées au 8 décembre, le jour de l’Immaculée conception. Le mauvais temps est encore de la partie. Spontanément, les Lyonnaises et Lyonnais mettent des lampions aux fenêtres : c’est la naissance de la fête des Lumières

En 1870, lors de la guerre franco-prussienne, les Lyonnaises et Lyonnais font le vœu d’agrandir le sanctuaire si la ville est épargnée par les troupes prussiennes. En 1872, la première pierre est posée. Son architecte est Pierre-Marie Bossan. Son œuvre donne un résultat hétéroclite : néo-gothique, néo-byzantin et néo-roman. L’aspect de forteresse avec 4 tours et des murailles crénelées répond à une symbolique du passage d’obscurité à la lumière de la foi. À l’intérieur, il y a une richesse des matériaux et des décors.

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Tour métallique

Non, non… Ce n’est pas la Tour Eiffel. Elle n’a pas été réalisée par les ateliers Eiffel. Haute de 85,9 mètres, elle fut l’attraction de l’Exposition universelle de Lyon en 1894. Au sommet, il y avait un restaurant accessible par un ascenseur. Elle est fermée au public

Esplanade de Fourvière

C’est un des plus beaux panoramas sur Lyon et ses environs. Les jours de beaux temps, on peut même voir la chaîne des Alpes et le Mont-Blanc. Chaque année, ce sont plus d’1,5 million de touristes qui s’y pressent. C’est le moment de faire vos plus belles photos à partager sur les réseaux sociaux 😉 Ensuite, empruntez l’escalier pour déambuler dans le jardin du Rosaire et rejoindre la montée Saint-Barthélemy. Prenez sur votre gauche. Descendez la rue jusqu’à la montée du Garillan.

Place du Collège et Musée Gadagne

Cette petite place tient son nom du collège fondé en 1931 par les Jésuites. C’est sur cette place que se trouve l’autre musée incontournable de Lyon : le musée Gadagne. Ce bâtiment tient son nom d’une riche famille de banquiers florentins. D’ailleurs, à Lyon, on ne dit pas “riche comme Crésus”, mais “riche comme Gadagne” ! La cour intérieure vaut le détour : ogives, loggias, puits. Il est composé de 2 corps avec des ouvertures à meneaux ornées de colonnettes et superpositions de galeries à l’italienne.

Rue du Bœuf

S’il est une rue à explorer, c’est bien celle-ci. Rien qu’avec elle, ce quartier mérite d’être classé comme patrimoine mondial à l’Unesco ! Cet itinéraire dans le Vieux-Lyon compte 3 passages obligés :

  • la maison du Crible et la Tour Rose (16, rue du Bœuf) : au fond de cette allée se cache la tour la plus haute de la ville (enfin, avant la construction de tous les gratte-ciels de la Part-Dieu !). Elle n’avait comme utilité celle de montrer sa richesse 
  • la statue du bœuf à l’angle avec la place neuve Saint-Jean : l’histoire dit que ce serait réellement le taureau des armoiries de la famille italienne Torelli (qui veut dire “jeune taureau)
  • la Grande Traboule, située au 17, traverse 4 immeubles et donne sur la rue Saint-Jean. Ce passage étroit entre les rues est une des particularités du Vieux-Lyon et des pentes de la Croix-Rousse. Véritable labyrinthe, elles ont permis aux Résistants de circuler dans la vieille ville durant la Seconde Guerre mondiale

Une fois, sur la rue Saint-Jean, continuez votre balade dans le Vieux-Lyon en partant sur votre droite.

Maison des Avocats

Situé rue de la Bombarde, ce bâtiment a été acheté par l’ordre des avocats en 1979. Avec ses 12 arcades d’un style toscan, il a été restauré bénévolement par les avocats. Cette ancienne auberge fut habitée par les gens de la magistrature au XIVe siècle.

Cathédrale Saint-Jean

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Mélange réuni entre style roman et style gothique, la cathédrale Saint-Jean a été le témoin de grands moments historiques :

  • 1271 : repos du corps de Saint Louis, mort de la peste, avant d’être inhumé dans la basilique de Saint-Denis
  • 1305 : sacre du pape Clément V
  • 1562 : destruction de l’enceinte par les Protestants durant les Guerres de Religion
  • 1600 : mariage d’Henri IV et de Marie de Médicis

À droite de la cathédrale, le bâtiment de style roman est la Manécanterie, l’ancienne maison des chanoines. Elle tient son nom de l’expression latine mane cantene (chanter de bon matin). Ce bâtiment est l’un des seuls vestiges du grand cloître de la cathédrale.

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Que faire après cet itinéraire Vieux-Lyon et Fourvière ?

Vous voilà arrivé à la fin de cet itinéraire dans le Vieux-Lyon et la colline de Fourvière. Cependant, si vous avez le temps, le quartier ne manque pas d’attractions :

  • manger une glace chez Terre adélice à l’angle de la rue Saint-Jean et de la place de la Baleine
  • visiter le musée Cinéma et Miniature pour admirer sa collection d’objets qui ont marqué l’histoire du cinéma, comme l’ensemble miniature de la station funiculaire du film Grand Budapest Hotel de Wes Anderson
  • acheter une praluline chez Pralus au 27, rue Saint-Jean (un régal !!!)
  • pénétrer dans la boutique des Soieries Saint-Georges pour découvrir le savoir-faire des Canuts lyonnais : métier à tisser, carton, tampon…
  • assister à un spectacle de Guignol au Théâtre la Maison de Guignol : ce personnage iconique de Lyon est l’occasion d’une plongée en enfance pour les adultes et de rires pour toute la famille
  • grimper sur les toits de la basilique de Fourvière pour voir la statue de Marie de plus près et d’admirer Lyon comme jamais
  • suivre une visite contée du Vieux-Lyon avec Cybèle (oui, j’en parle souvent : je n’y peux rien : j’adore le concept !!) : vous avez le choix entre le format tout public ou la visite pour les tout-petits
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Comment venir dans le Vieux-Lyon ?

Le Vieux-Lyon est desservi par la ligne de métro D. Le plus simple est de descendre à la station Vieux-Lyon. Il y a une correspondance avec les funiculaires pour rejoindre la basilique de Fourvière (F2) et Lugdunum (F1). Les détendeurs de la Lyon City Card 24 h, 48h 72 h ou 96 h ont accès gratuitement à l’ensemble du réseau de transports en commun de Lyon. Elle vous permet de bénéficier aussi d’un billet d’entrée gratuit à plusieurs musées situés dans le quartier :

Avec cet itinéraire Vieux-Lyon et Fourvière, vous avez de quoi vous occuper une journée entière dans le cœur historique de la capitale des Trois Gaules. Mais, cette balade dans ses ruelles pavées n’est qu’un petit aperçu de tous les trésors cachés à découvrir. Il faut en fait plus qu’une journée pour tout visiter… Oui, Lyon mérite vraiment le détour !

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